Voilà c'est fini pour l'Allemagne, mais la suite ne s'annonce pas trop mal: je vous donne donc rendez-vous sur http://cavasaigner2.blogspot.com/ pour la suite des aventures. Merci à ceux qui auront pris le temps de lire ce blog et de laisser un message.

dimanche 24 février 2008

Club, rugby et belles voitures

Et ça avait pourtant bien commencé avec une bonne soirée de prévue en boîte. Apéro vers 21h30, taxi, nous voilà en centre ville vers minuit. Soirée sympa, heureusement que le coréen est venu avec nous car à 4h c’était le seul capable de retrouver la route ! Va vraiment falloir que je prenne des repères sinon un soir je vais finir par dormir dehors.
Levé vers 13h je préfère rester pépère en attendant le match à 21h. Panda me rejoins vers 19h chez moi et nous partons à l’Einstein Café, un bar français. En partant je relève ma boite aux lettres et miracle j’ai enfin ma carte bancaire. Ca tombe très bien puisque mon compte français est presque à sec et tout l’argent sur le compte allemand est difficilement accessible sans cette carte. Pour revenir au match, les allemands ne regardent pas le rugby, donc pour voir les rencontres c’est soit un bar français soit un pub irlandais. Vu qu’on leur a mis une brasse la dernière fois je n’ai pas spécialement envie de me retrouver au milieu d’une bande de british bourrés…va pour le bar français ! Et c’est la que ce magnifique week-end bascule puisque nous assistons à la défaite de la France face à une équipe d’Angleterre toujours aussi mauvaise, opportuniste et dépendante de Wilko. Le dernier essai sera l’anéantissement des derniers bouts de motivation qu’il me restait pour aller boire un verre, couché à 23h30.


Heureusement le lendemain sera nettement meilleur. Temps magnifique, va pour un tour en ville. Je flâne pendant 3 bonnes heures en ville avant d’attaquer un bon Mac Do. Je ne l’avais pas dis la dernière fois mais le Mac Do allemand est plutôt décevant : pas de menu étudiant et beaucoup moins de choix. Et surtout, comble du capitalisme, ils ne prennent ni ma Visa (je m’y attendais un peu) ni ma carte allemande. Le chèque n’est pas très utilisé donc en gros vous avez le choix entre liquide et liquide pour payer, c’est chiant ! Je voulais également profiter de cette balade pour vous montrer à quel point les allemands ont de belles voitures et je m’étais dis que je prendrai en photo toutes celles qui sortiraient du lot. J’ai arrêté je n’arrivais pas à profiter de la ballade. Pour ceux à qui ça parle, en 30min j’ai vu 5 Honda S2000, 6 BMW Z3M, 4 SL600, et une bonne douzaine de Porsche diverses et variées ! J’attendrai encore un peu pour la R8. Heureusement, au milieu de ce chauvinisme, quelques personnes raffinées ont encore un peu de savoir vivre et roulent en F430 cabrio, rouge bien sur, la classe.

jeudi 21 février 2008

Semaine du 18 au 22
J’ai commencé à recevoir mes premières blagues sur l’intranet de la boite, pas évident à comprendre. Vous savez ce que c’est un berliner ? En fait c’est juste un beignet avec de la confiture de fraise, mais pour faire style ils appellent ça un berliner. Du coup même en comprenant les mots je n’ai quand même pas compris la blague…
Petite soirée ligue des champions le mercredi soir avec deux de mes collocs.
Ah si quand même jeudi matin j’ai récupéré ma boulette de la semaine dernière, j’ai réussi à voir mon concierge. En plus ce n’était pas Herr Konig. Mort de rire, il y a 1h de permanence dans la semaine et en plus ils sont deux ! Sauf que celui que j’ai eu ce matin avait du fumer ou avaler une boîte de Lexomil parce que le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’était pas violent (plus suisse qu’Adrien…). L’avantage c’est que j’avais le temps de comprendre tous les mots. Finalement tout s’est bien passé et j’ai pu effectuer le prélèvement automatique pour mon loyer. Je pensais enchaîner avec la banque pour enfin obtenir ma carte de paiement mais ces messiers ne commencent pas avant 9h donc on remettra à plus tard. En rentrant le soir je descends un arrêt plus tôt pour explorer le quartier. Bilan de l’exploration : 1,50€ la baguette.

dimanche 17 février 2008

Première visite de Romain

Romain n’ayant son appartement qu’à partir du dimanche soir, il a décidé de me rejoindre pour le week-end. Il arrive en fin d’après-midi et nous partons immédiatement acheter de quoi vivre : vodka, whisky, coca et red-bull. Au programme, nous sommes conviés à rejoindre l’un de mes colocataires à une soirée. Le problème c’est qu’ici il commence assez tôt, et nous avons rendez-vous à 19h30. Je lui explique que ça va pas le faire, nous autres français on doit d’abord prendre l’apéro et manger avant de sortir : un peu de savoir vivre quand même. Attention, froid continental oblige, les vestes mi-saison sont fortement déconseillées (dédicace…). Finalement nous décollons à vers 22h en compagnie de Gabrielle, une française de ma résidence. A cet instant Romain est déjà un peu chaud et tente une improbable figure dans une grande avenue. Bilan : un bon fou rire pour nous et un bon bleu pour lui ! Nous arrivons au Schocken où nous attendent les autres et s’ensuit une bonne soirée. Autour de 3h, les raviolis Lidl avalés entre deux verres ne suffisent manifestement plus à éponger les nombreux verres et un bon kebab viendra clôturer la sortie.

Levé à 10h ( !) le samedi, nous allons nous balader en ville. Soleil radieux mais p***** de froid continental. Pour que vous compreniez, le froid continental suit une théorie selon laquelle il y fait plus froid qu’ailleurs et ce pour la même température ambiante. Ce n’est pas évident à saisir et à croire mais c’est approuvé par les bretons.
Le samedi soir arrive tranquillement et nous partons manger dans un bar français (Einstein café). S’ensuit une tournée des bars assez sympathique puisque nous en testerons quatre avant d’aller dans une petite boîte. Attention à l’absinthe flambée, c’est fort ! Petite pensée pour Panda qui mettra une heure à retrouver sa voiture avant de pouvoir rentrer.

Romain repart le dimanche vers 16h, et me voilà seul pour finir, en douceur, le dimanche. Enfin c’est que je crois, car le copain de Gabrielle est arrivé samedi par avion et passe me voir. Pour ne pas être impoli, il a apporté une bouteille d’apéritif. Ce soir promis je me couche à 22h.

jeudi 14 février 2008

Jeudi 14/02
Aujourd’hui je commence fort. Du grand Bouzigue comme diraient certains ! Je dois passer voir mon concierge, pour verser ma caution, qui n’est dispo que le jeudi matin entre 7h30 et 8h (et le lundi de 15h à 15h30 mais ça ne compte pas personne ne peut y aller) et enchaîner sur mon abonnement au bureau du réseau des transports en commun. Bien sur j’ai dit à mon tuteur que j’arriverai un peu plus tard. Bref, quand le réveil sonne je me dis que j’ai encore 5min devant moi avant de décoller. Grave erreur ! Non seulement je rate le rendez-vous avec le concierge, mais il est déjà 9h30 quand je ré ouvre un œil. Sachant qu’il me faut 30 min pour aller au boulot… Dure journée en perspective.
Sinon, fait marquant, j’ai parlé allemand. Sur une ligne de prod un ouvrier m’a repéré grâce à mon t-shirt Ferrari et a engagé la conversation : on a papoté voiture 5min c’était sympa et j'ai bien compris. Galvanisé par ma performance je vais demander à une personne si elle peut me prêter son badge pour un instant. Ma réussite étant sans limite, je vais plus loin en demandant où sont les toilettes ! Et oui c’est compliqué parce que il faut comprendre tout le trajet et que si tu rates un morceau et ben tu es dans la m***e. Finalement une super journée.

mardi 12 février 2008

Mardi 12/02
Le deuxième jour s’annonçait bien sauf qu’il y a une réunion des chefs de département et mon tuteur me convie à ce fabuleux moment. C’est l’angoisse mais ces messieurs vont faire un effort eu égard à ma nullité, ils feront la réunion en anglais. J’ai apprécié ! Et accessoirement j’ai tout compris. On me présente un stagiaire Indien qui lui non plus ne parle pas allemand et dans un moment de faiblesse je me dis que pour lui ça doit être pire. Mais non, il prend des cours accélérés payés par la boîte. Le tricheur ! J’en prends moi des cours ?
En fin d’après-midi mon tuteur m’emmène dans ce qui semble être le seul supermarché de Stuttgart et je peux enfin acheter de quoi cuisiner et une couette. Comme j’ai appris que j’allais avoir 200€ supplémentaires sur mon salaire j’en profite pour m’acheter des enceintes (les mêmes que toi Pancho). Au passage j’ai enfin utilisé ma Visa, mais en Allemagne pas besoin de code. Autant dire que si tu perds ta carte c’est pas la peine de faire opposition elle est déjà vide.
lundi 11/02 au soir
Le soir je retrouve Panda pour boire une petite bière et manger un morceau. La blague c’est que je lui ai donné rdv dans un endroit que je crois connaître alors qu’en fait non ; et toujours pas de portable. Heureusement on se retrouve sans trop de problème et on file au Mc Do pour un bon Big Mac. Le Big Mac doit être le seul objet universel dans le monde, on devrait pouvoir s’en servir de monnaie d’échange ! Et à mon avis c’est plus stable que le dollar. Enfin bon vous l’avez compris ce Big Mac est en tout point identique à celui que j’ai mangé il y a une semaine chez moi, ça fait au moins un repère. Un bon cocktail dans un bar karaoké et on file se coucher. On s’est d’ailleurs promis de revenir chanter en allemand, mais en buvant plus de verres.

Premier jour de travail

Le jour fatidique est arrivé. Nous sommes le lundi 11/02 et c’est mon premier jour de travail. Rien que le mot passe mal. Mais alors là c’est encore pire. Bien sur je n’ai pas repéré le trajet pour y aller, sinon c’est trop facile. Je sais que je dois prendre le U2 à 7h35 et atterrir à 8h04 (monnayant quelques changements de lignes) à Waiblingen. Et encore, il faut marcher encore 1km avant d’arriver chez Bosch (avec les chaussettes offertes par Domie ça passe bien).
Mais au final je suis à 8h30 (oui je me suis perdu) devant le poste de contrôle. Signature de tous les papiers, présentation de la boite (auf deutsch natürlich), et enfin mon tuteur me récupère. Ce qui est bien avec ce tuteur c’est qu’il est français ! Certains diront que je triche, donc je lui ai promis de parler allemand dans deux semaines (je peux en dire des conneries parfois c’est impressionnant). Le boulot est tranquille, je peux arriver entre 7h et 9h et ils ont bien insisté pour que je ne dépasse pas 10h par jour. Comme on dit dans le 42 « ne t’inquiètes donc pas ! » Ca ne risque pas de m’arriver.
Le premier choc se produit à la cantine. Le pain est payant, il n’y a pas d’eau minérale, que des sodas et encore on n’a le droit qu’à un verre ! Le deuxième choc intervient quand mon tuteur essaye, je dis bien essaye, de m’expliquer le système informatique. Tout est codé, carré, bardé de procédures (même pour rentrer la date si si) : la rigueur allemande dans toute sa splendeur. Ce n’est pas à mon stage technique en France que j’aurais vu ça…
Enfin c’est 17h, je pars le cœur léger, le premier jour est passé.

lundi 11 février 2008

Premiers jours, premières soirées!

Jeudi 7/02
Histoire de me plonger direct dans l’ambiance Mathias me propose de mater un film. Au début il suggère qu’on le regarde en Danois ! D’après lui ça nous met sur un pied d’égalité, il ne comprendra rien et moi non plus…Après débat l’idée est finalement considérée comme totalement stupide et nous voila parti pour de l’allemand. Entre les sous-titres et ses explications en anglais je finis par comprendre que le film est débile mais bon pour une première fois je ne vais pas faire la fine bouche. Il parait qu’il y a une suite mais ce cher Mathias ne parviendra pas à trouver le DVD avant que j’aille me coucher.

Vendredi 8/02
Fidèle à ma réputation et histoire de poser de solides bases dès le début je me lève à 14h, histoire de. C’est reparti pour un tour en ville car nous devons récupérer un ami de Mathias à la gare. Programme : on va manger un morceau, boire une bière et après on sort. On dit qu’il faut un petit moment avant de trouver ses marques, de connaître des gens et de se faire plaisir, il m’aura fallu moins de 36h pour me retrouver dans un club privé de Stuttgart ! Etant DJ, Mathias connaît pas mal d’organisateurs de soirées et m’invite au Climax Institute, petite boîte underground de Stuttgart puis au Synchron, une autre boîte du centre ville. Couché à 8h du matin, c’est honnête pour ma deuxième soirée sur place.

Samedi 9/02
Le samedi se passe tranquillement (levé à 16h) et Ô joie j’ai enfin ma connexion internet ! Le monde s’ouvre à moi et Polo, alors à Vancouver, sera mon premier contact. En fin d’après-midi je rencontre la seule française de mon immeuble, ça fait quand même plaisir de comprendre quelqu’un. Je n’aurais pas le plaisir de ressortir le samedi soir car Mathias a un peu abusé des petits bonbons roses la veille et ne se sent pas en forme olympique (loin de là…).

Dimanche 10/02
Glandouille et MSN toute la journée...
Voici pour le premier week-end, rassurez-vous je détaillerai moins les suivants :-)

Ouvrir son compte à la BW-Bank

En Allemagne on doit faire les mêmes choses qu’en France mais en allemand ! Par exemple s’ouvrir un compte à la banque. Heureusement l’anglais peut vous sauver la vie car les allemands parlent plutôt bien anglais ; mêmes certains kebab à la pointe du progrès parlent anglais IN-CRO-YABLE ! J’ai donc mon compte, assorti d’une carte de crédit spéciale car les allemands sont ouverts mais n’acceptent ni les chèques français, pourtant en euro, ni ma visa premier gold mastercard internationale qui coûte la peau du cul. Après tant d’effort, un peu de décontraction s’impose.

Le logement

L’immeuble est occupé exclusivement par des étudiants selon un schéma simple : dix-sept personnes par palier, chacun une chambre de 15m2 et on partage les toilettes, la salle de bain et la cuisine. C’est comme dans l’auberge espagnole, il faut se trouver un bout de frigo. Par contre rien n’est fourni pour cuisiner et manger, il me faudra acheter tout le bazard. Je m’installe chez moi, j’ai droit à un lit, un bureau, une étagère et une armoire ; ça sent bon le vide. A peine le temps de déballer que Mathias m’emmène en centre ville pour acheter l’objet indispensable à mon bon fonctionnement et que je n’ai pas pu emmener faute de place : un oreiller bien sur ! En rentrant je me rends compte que les allemands sont certainement plus grands que nous car il manque bien 20cm à mon couvre lit. L’européanisation a quand même du bon, les prises électriques sont identiques. Je rencontre quelques uns de mes voisins de palier, tous parlent anglais sauf un petit coréen qui s’obstine à me parler allemand avec un accent horrible, ça va le faire ! Pour citer un grand philosophe jamaïcain : « Everything’s gonna be allright »

Herrn König, le concierge

Est-ce ma chance naturelle, est-ce le hasard ? Le fait est que Mathias (le type qui a décidé de m'aider) a beaucoup voyagé, parle très bien anglais et un peu français, est DJ à ses heures perdues et se trouve être mon voisin de chambre. Herrn König se pointe enfin, après une bonne heure d’attente supplémentaire. Pendant tout ce temps je m’étais fait une idée du personnage, plutôt mauvaise d’ailleurs, mais peut être à-t-il senti mon agacement et me donne les clés sans histoire (et sans caution). Il me fait signer plein de papiers qui, un comble en cette période d’européanisation, sont tous en allemand – pas le moindre gribouillis en anglais! Inutile de préciser que j’ai signé sans avoir compris le moindre mot, sauf peut être le montant du loyer (argh) écrit en chiffre.

dimanche 10 février 2008

Premier contact

L’Allemagne c’est comme on l’imagine, plein d’allemands et de Mercedes. Du fait de mon retard et de mon incroyable sens de l’orientation, je décide de rester humble devant la difficulté et de prendre un taxi pour être « just on time ». Je sors mon plus bel allemand pour attraper un taxi, le type me regarde et dit : « Ah, ein französisch ! » pourtant ce n’est pas marqué sur mon front (j’ai vérifié) mais j’y aurai droit à chaque fois que je réponds à quelqu’un pour la première fois. La course de moins de 10min me coûtera 6,60€ pour rien finalement car Herrn König n’est pas là (le salaud). Et là je commence à comprendre ce que disaient les expats à leur retour : « Tu verras au début c’est la galère …» Me voila seul dans la cage d’escalier à attendre. Ah oui j’ai oublié, bien sur j’aurais pu l’appeler (vraiment en dernier recours) mais mon mobile ne fonctionne pas. Je vois des gens entrer sortir, mais 30 min plus tard aucun signe de Herrn König (et 30 min seul en Allemagne ça vaut bien 2h de TP avec Gien). Une parenthèse pour Mr Mettemberg : oui, j’ai eu un doute à ce moment… Finalement quelqu’un finit par comprendre que j’ai un problème et décide de m’aider.

Le voyage

Il paraît que le chiffre sept porte bonheur. Départ de Lyon programmé le jeudi 7 à 7h07, les choses se présentent bien. Histoire de ne pas me morfondre chez moi je vais dormir chez un ami. Officiellement c’est plus pratique et ça m’évitera de me lever trop tôt. En fait je sais d’avance qu’on va se coucher à 2h et que le matin venu ce sera très dur. Soupçon confirmé à 6h00 quand le réveil sonne : c’est même très dur. Je suis tellement bien réveillé que je laisse mon portable sur le quai de la gare ! Heureusement à cette heure-ci seuls les honnêtes travailleurs sont levés et l’un d’eux me le rapporte. Voyage sans histoire jusqu’à Strasbourg où je dois attendre 1h45, ensuite c’est le TGV qui m’emmène jusqu’à Stuttgart : impact prévu à 15h03 mais le train a du retard. Du coup en arrivant à Hauptbahnhof je suis déjà en retard pour mon rendez-vous avec Herrn König. Je sors en courant de la gare, enfin façon de parler parce que quand on porte deux sacs de 15 kilos, un sac à dos, un PC portable e qu’on est aussi costaud que moi… Et là ça y est j’y suis !


C'est parti pour cinq mois de folie (ou pas...)